27 février 2006
Trip Chili - Bilan
Un mois au Chili permet de faire un pré-bilan sur ce pays magnifique qui sera au centre d'un autre voyage en Amérique du sud, du moins je l'espère.
Passer d'une session ariquénienne à la neige éternelle de l'altiplano et à la couche de gel de son lac chungara en moins de 5 heures et redescendre de ses 4000m d'altitude pour se déhancher sur du reggeaton, un verre de pisco à la main...c'est ce que je retiendrais de cette destination.
Riche en paysages et en vagues, notre voyage n'aura duré qu'un mois ne nous laissant que soupçonner l'étendue du potentiel chilien.
Ce court séjour ne nous permet pas de juger de "la mentalité chilienne" décrite par plusieurs compagnons rencontrés sur notre itinéraire. Mis à part quelques extorsions de pesos déjouées, rien de particulier...
En ce qui concerne l'histoire du pays, ne cherchez pas à discuter de l'ancien régime avec les jeunes, ils ne veulent pas en entendre parler. Certes les endroits que nous avons fréquentés nous poussaient à rencontrer plus de jeunes issues de la classe aisée (même si les frontières entre les différentes classes commencent à s'effacer), dont nous supposions la réaction, ceux-ci étant fils de carabineros ou de militaires. Ainsi, la majorité des jeunes, porte-parole international supposé de la nouvelle vague démocratique chilienne, dont le rôle aurait été de condamner l'ancien régime et son chef, a préféré effacer ce passage de l'histoire chilienne. Compréhensible, puisque tortionnaires et torturés cohabitent...
A noter aussi que les chiliens ont un grand esprit patriotique, ne vous avisez pas de critiquer leur pays (de toute manière il n'y pas grand chose à critiquer) ou bizarrement leur armée encore très présente et très respectée...
Passer d'une session ariquénienne à la neige éternelle de l'altiplano et à la couche de gel de son lac chungara en moins de 5 heures et redescendre de ses 4000m d'altitude pour se déhancher sur du reggeaton, un verre de pisco à la main...c'est ce que je retiendrais de cette destination.
Riche en paysages et en vagues, notre voyage n'aura duré qu'un mois ne nous laissant que soupçonner l'étendue du potentiel chilien.
Ce court séjour ne nous permet pas de juger de "la mentalité chilienne" décrite par plusieurs compagnons rencontrés sur notre itinéraire. Mis à part quelques extorsions de pesos déjouées, rien de particulier...
En ce qui concerne l'histoire du pays, ne cherchez pas à discuter de l'ancien régime avec les jeunes, ils ne veulent pas en entendre parler. Certes les endroits que nous avons fréquentés nous poussaient à rencontrer plus de jeunes issues de la classe aisée (même si les frontières entre les différentes classes commencent à s'effacer), dont nous supposions la réaction, ceux-ci étant fils de carabineros ou de militaires. Ainsi, la majorité des jeunes, porte-parole international supposé de la nouvelle vague démocratique chilienne, dont le rôle aurait été de condamner l'ancien régime et son chef, a préféré effacer ce passage de l'histoire chilienne. Compréhensible, puisque tortionnaires et torturés cohabitent...
A noter aussi que les chiliens ont un grand esprit patriotique, ne vous avisez pas de critiquer leur pays (de toute manière il n'y pas grand chose à critiquer) ou bizarrement leur armée encore très présente et très respectée...
16 février 2006
Trip Chili - Suite à 2
San Pedro de atacama marque le retour d'Emilie qui repart à Santiago pour y prendre l'avion. Ac et moi, de notre côté, décidions de retourner à Arica pour quelques jours...
Malheureusement, cette fois le swell était totalement absent nous obligeant à scorer le plus grand nombre d'étoiles possible au WCT. Après une victoire au la main en remportant les trois dernières étapes, le flat, le mauvais temps et un soupçon d'amertume auront finallement raison de la date de mon départ. Je décide de quitter Arica pour La Serena et de laisser AC seule.
La Serena - Coquimbo:
Située à 400 kms au nord de Santiago, la Serena est une ville plus aisée que les précédentes, qui, mise à part sa place des armes, ses halles et son architecture coloniale ne présente pas grand intéret pour un passage furtif comme le mien (1 jour et 2 nuits).
Malheureusement, cette fois le swell était totalement absent nous obligeant à scorer le plus grand nombre d'étoiles possible au WCT. Après une victoire au la main en remportant les trois dernières étapes, le flat, le mauvais temps et un soupçon d'amertume auront finallement raison de la date de mon départ. Je décide de quitter Arica pour La Serena et de laisser AC seule.
La Serena - Coquimbo:
Située à 400 kms au nord de Santiago, la Serena est une ville plus aisée que les précédentes, qui, mise à part sa place des armes, ses halles et son architecture coloniale ne présente pas grand intéret pour un passage furtif comme le mien (1 jour et 2 nuits).
Coquimbo est une petite ville côtière à flancs de colline donnant vue sur La serena et la cordillère lointaine.
Anne-claire à Arica:
Alors que je finis mon trip à La serena et que je m'apprête à rentrer en terre bretonne, AC continue son voyage et, d'après les rumeurs qui courent à Santiago, a trouvé un travail....son récit:
C'étais triste de voir Machou rentrer à son tour mais le Chino, immédiatement auto-proclamé mon grand frère, a noyé seul notre chagrin dans du pisco car il me fallait rester sage pour partir tôt à Iquique le lendemain. N'ayant passé que trois jours là-bas, mes observations sont peu sûres. Certaines ont néanmoins été confirmées par l'unique et extraordinaire rencontre que j'y fis, alors je vous les livre. Le fait qu'Iquique et Arica soient sensiblement de la même taille (respectivement 200 000 et 160 000 habs) et possèdent la même configuration facilite les comparaisons: plus séduisante qu'Arica, Iquique a "du cachet" avec ses fontaines, ses grandes maisons coloniales et sa dune, mais on sent rapidement que l'ambiance y est moins drôle. Les rues principales se vident à l'heure où celles d'Arica grouillent car le centre se décentre vers la zone des nouveaux riches et les Iquiquéniens sortent peu par crainte des "bandes". L'ignorance générale du précepte "vivons heureux, vivons cachés" souligne des injustices que rien ne vient amortir: si une part de la population réussit et le montre, voir des sidaïques d'à peine quinze ans mendier pour leurs soins témoigne de problèmes sociaux communs à tous le pays mais exacerbés à cet endroit. Les facteurs sont multiples: société bloquée, drogue, décalage entre la conduite prescrite par la très influente église et les moeurs effectives des gens (pas de campagne pour la contraception+ capotes en vente seulement en pharmacie)... En deux mots, cette ville est jolie mais un peu malsaine et le soir, il n'y a rien à faire.
Le front de mer est plus fréquenté qu'à Arica, surtout par les touristes et les grappes de lycéens en uniforme qui viennent griller leur clope entre deux cours ou suivre leurs cours de sport sur la plage. Des vagues de qualité déferlent sur la série de reefs et le beachbreak qui s'étendent du port à la sortie sud de la ville. Leur type varie de puissant et creux à très-creux-très-épais-qui-double, leur fréquentation oscille entre personne le matin et vingt bodyboardeurs plus deux surfeurs sur un bon pic l'après-midi, et leur abordabilité s'échelonne de "abordable quoique creux" pour le beachbreak à "!!!" avec la Bestia pour les cinglés. Une houle d'un bon mètre cinquante rentrait proprement, j'ai surfé chaque demi-journée et commencé à vraiment m'amuser avec le shortboard.
J'ignore ce que ces remarques valent sur le long terme, mais bon, en vrac:
- les surfeurs locaux et étrangers sont beaucoup plus nombreux qu'à Arica, alors les locaux sont des locaux, c'est-à-dire pas des locos au sens chilien encore qu'ils peuvent aussi être locos comme dirait Machu, et l'atmosphère s'en trouve assez tendue.
- le salut n'est pas de rigueur. Les surfeurs savent néanmoins répondre à un "hola" qui les surprend. Ce n'est pas vraiment facile d'engager la conversation, mais c'est possible.
- le niveau de surf est plus élevé qu'à Arica.
- l'éparpillement des spots oblige la population de surfeurs à être mobile, aucun endroit ne la polarise comme la Isla, le surf est donc plus anonyme.
- quand vous voyez trois shortboards sur un pic, comptez des étrangers parmi eux; les bodyboardeurs sont largement majoritaires à l'eau, ce qui n'a rien de surprenant vue la tête des vagues. Iquique est un peu tubeland-avec une eau couleur turquoise-c'est d'ailleurs magnifique, surtout à la tombée de la nuit.
Je suis rentrée pour commencer à travailler dans l'unique construction de la Isla Alacran, une baraque sans eau courante ni électricité nommée "Rollin' coffee El Gringo". Au fait de la désaffection du café, je ne m'attendais pas à faire des completos à tour de bras, mais n'imaginais tout de même pas être payée à ne rien faire sinon lire, boire du thé, regarder les vagues et jouer avec un chat rebaptisé "Lechat"! A défaut d'être rémunérateur, ce job contemplatif s'est avéré idéal d'une part pour rencontrer des gens charmants, qu'il s'agisse des pêcheurs d'oursins et des surfeurs de la Isla ou de la bonne société ariquénienne en promenade dominicale, et d'autre part pour voir tourner le moteur à explosion El Gringo, lancé dès le deuxième jour par l'arrivée d'un nouveau swell. Des vagues tubulaires d'un bon mètre cinquante furent shootées aussi bien en gauche qu'en droite par Diego Medina (m'a-t-on dit) et deux yeux bleus sous une capuche dont j'appris le lendemain qu'ils étaient ceux de Jaime, un ariquénien adorable chez qui j'emménageai le surlendemain.
Située dans le centre, la casa de Jaime est une grande maison de style colonial bleu électrique aux pièces immenses et surmontée d'une terrasse avec vue sur "Arica siempre Arica". Deux autres surfeurs y vivent: Javier et Yoyo. Premier échange avec Javier: il vient de traverser Arica en courant avec un ananas vide dans la main et me demande, à bout de souffle et d'un ton anxieux: "Tu crois que c'est bien pour faire pousser du shit ?". Je n'ai pas spécialement d'avis, alors il hésite puis décrète qu'on essaiera : on verrait bien. La discussion dérive sur le foot jusqu'à ce qu'il estime venue l'heure de réintégrer discrètement les cuisines du restau où il travaille. Prêt à sortir, il repasse la tête par la porte: "au fait, bienvenue! tu t'appelles comment?". DJ d'un bar nommé Chill-out, Yoyo est attentionné, très réfléchi et autodidacte. Il tente de proposer avec sa musique une alternative intéressante au reggaeton. Enfin, Jaime a beau shooter chaque matin El Buey ou El Gringo au petit-déjeuner, il préfère rester discret sur ces sessions parfois solitaires et fait preuve d'une gentillesse incroyable. Entre les copines et les potes, la maison voyait défiler pas mal de monde. Une partie de la petite troupe qui surfe El Gringo a débarqué dès le deuxième jour avec des quantités d'oursins pêchés l'après-midi en vue de faire un "assado". Leur rencontre a révélé le caractère sinon faux, du moins très partiel du profil qui nous semblait, à Machu et moi, correspondre au surfeur ariquénien: plutôt favorisé par rapport au niveau de vie local, il bosse dans la pêche (beaucoup d'agronomes), possède une caisse ainsi que l'équipement d'un surfeur européen ou américain moyen, même s'il le remplace moins facilement. Nous ne nous levions pas assez tôt pour croiser la "célesta" une voiture bleu ciel dans laquelle s'entassent Eddie, Carlos, Jaimer, Kevin et cie quand ce n'est pas dans le camion de Chato, un chauffeur et peintre amateur fan de Van Gogh. Les inconditionnels du Gringo et le groupe qui surfe plutôt la Isla et les plages se mélangent peu et j'avoue avoir eu un faible pour les premiers, vraiment irrésistibles. La scène de la vaisselle fut vraiment marrante: Gordito ("le petit gros"; beaucoup de chiliens se trouvent affublés de surnoms improbables et si collants qu'ils en oublient comment ils s'appellent) était visiblement la cible de ses potes, lesquels l'avaient déjà présenté en choeur: "il n'aime rien faire !". Tous se battaient pour échapper à la corvée dont ils m'avaient déjà écartée en tant qu'invitée, avant de s'accorder par signes sur la victime habituelle: le plus paresseux. Pas dupe du complot, Gordito restait les bras croisés sur sa chaise, pressentant que ça allait mal tourner pour lui s'il se levait. Chato a néanmoins réussi à l'envoyer dans la cuisine sous un prétexte bidon. Tout le monde en a profité pour se tirer en courant, le laissant jurer que c'était bien la dernière fois, mais alors la dernière, et que ça n'allait pas toujours se passer comme ça! Comme il a fini par s'exécuter, ses potes l'ont félicité: tout laissait croire qu'il avait fait preuve de bonne volonté. Jaime a éclaté de rire en rentrant par la suite dans la cuisine: la vaisselle était à peine entamée.
CONSEILS:
- doucement avec le "clavo oxydado" (ou clou oxydé) si vous ne voulez pas voir de nains de jardin surfer El gringo.
- ne passez à La serena que si vous avez le temps de faire une ou plusieurs excursions (vallee del Elqui, observatoire astronomique européen....).
- nombreux beachbreaks à La serena mais le swell rentre difficilement et il y a beaucoup de courant (sans parler du froid).
- prévoir un budget plus conséquent pour La serena.
- résidencial Grégoria Hernandes à La serena, pas cher et bon accueil garanti par le gérant qui parle un peu la langue (il n'empêche que je n'ai rien compris).
- si vous désirez vendre des completos devant El gringo, allez voir le serveur et si vous êtes d'accord de travailler 10 heures par jour pour 30 frs, il vous engagera c'est sûr...
15 février 2006
Trip Chili - San pedro
Pour cette section, pas de discours, les photos parlent d'elles mêmes (je n'ai pas trouvé nécessaire de mettre un copyright alors si le routard, le lonely planet ou géo veulent bien me contacter, on trouvera un arrangement j'en suis certain....).
San pedro de atacama est un petit village à 2500 mètres d'altitude environ. Même si sa réputation est ternie par un tourisme de masse, San pedro reste un incontournable du nord Chili.
- Le salar d'atacama, rien que du sel...
Au loin les volcans dorment...
- Les lagunes Miniques et Miscanti (4200m):
Sortez vos patins à glace, il fait -5°C
Animal appelé "fucks" par notre guide chilien (je ne suis pas fort en anglais) et nourrit aux biscuits chocolat (eh oui j'ai bien dis tourisme de masse)
- Les geysers du Tatio (4200m):
Le spot
Lever du jour, température - 11°C
- n'allez pas à l'hôtel Florida, pas besoin de discuter, c'est de la merde
- bonne agence rue principal (corolles) : Katarpe, comptez 300 frs pour trois tour, repas, mouchoirs et sacs à vomi compris
- n'amenez pas vos planches, il n'y a pas de vagues et il fait froid
- si vous n'aimez pas voir trop de touriste n'y allez pas
- la vie est assez chère
- essayez de pas vous blesser avec les geysers sinon c'est 3 heures pour retourner à San pedro et, comme il n'y a pas d'hôpital, comptez 3 heures pour le plus proches donc 6 heures d'attente mini.
14 février 2006
Trip Chili - Arica
Après Santiago, décision est prise de remontée vers Arica du fait de brèves souvenirs audiovisuels de charges bodyboardesques. Partis pour trois jours nous y resteront 14 au total....
Après la traversée de plusieurs régions, dans le grand Nord le paysage se simplifie, devient très minéral. Sèche et poussiéreuse, enclavée au fond d'une vallée désertique, un peu défraîchie voire même désolée par endroits, l'oasis d'Arica n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler une "belle ville" s'il faut pour cela compter les monuments et battre le record des siècles, mais son atmosphère tranquille ainsi que ses habitants la rendent très attachante. Le contraste entre le désert d'Atacama (de la terre brune, c'est pas le Sahara) et celui d'en face, beaucoup plus austral avec ses couleurs froides et sa faune pingouinesque, fait d'Arica une zone étrange.
Côté végétation, presque rien à déclarer; la ville s'efforce de décliner des arbustes et les seuls arbres sont des palmiers. Ceci dit, on était très content de voir des palmiers: c'est exotique! La "cité du printemps éternel" vit de la pêche, de la drogue (éloignée des mines, Arica utilise sa proximité avec la très poreuse frontière péruvienne où, chaque nuit et à vingt mètres des douanes, les passeurs sont à la chasse aux sacs) et d'un tourisme largement inférieur aux espérances suscitées par son statut de zone franche. Promise à devenir une station balnéaire prisée, un second Vina del Mar, Arica n'a finalement pas explosée et c'est Iquique qui en a profitée.
C'est en nous dirigeant du terminal vers le centre ville que nous avons rencontré Christian: cet ancien businessman a tout plaqué pour ouvrir des chambres d'hôtes à Arica. S'installer dans un hôtel nommé la "Maison de France" est sans doute un choix assez lâche, mais l'accueil exceptionnel et la quantité d'informations que l'on a pu engranger sur les environs ne nous l'ont pas fait regretter. Subtil et direct, Christian est un personnage, avec ce que cela comporte d'excessif et de génial. Son franc-parlé résiste à toutes les situations mais ne doit pas être pris au mot; le discours peu nuancé qu'il tient à l'égard des Chiliens paraîtrait amer. Or Christian est vraiment généreux, et si sa générosité s'est parfois trouvée abusée par ce que sa fine épouse chilienne Alicia appelle "le mal national" (l'entubage), elle ne s'est pas changée en amertume, à la différence des autres expats rencontrés par leur intermédiaire.
Mathieu testait la Isla tandis que Emilie et moi, parties en quête d'une planche, rencontrions un branleur aux yeux qui pétillent et avec de la suite dans les idées, naturellement branché sur 100 000 volts quand il n'est pas shooté à autre chose: El Chino, vendeur au Huntington surf shop de l'adorable Jessica, futur amoureux transi d'Emilie et notre pote à tous les trois. Ce mec est unique. Si vous allez à Arica, débrouillez-vous pour le rencontrer! Nos journées se déroulaient plus ou moins de la manière suivante : petit-dej avec café bolivien et tout, surf check rapide au bout de la rue qui débouche sur "Puntilla" (plage Chinchorro), une plage aux vagues petites et molles, réveil de Machu, départ pour la Isla, surf lorsque la marée était à la bonne hauteur (la Choupette alias Emilie lisait, écrivait ou se promenait), pause completo -un hot-dog amélioré-, balade, retour à la Maison de France, apéro avec Christian, verre en ville puis sortie avec l'incroyable Chino et ses potes.
En l'absence de ciné, concerts ou autres trucs du genre, les options homologuées par le WCT (world cuite tour pour les ignares) sont à Arica au nombre de une: descente des bouteilles sur le parking de la boîte, boîte avec au choix le select El Kamikaze (vue sur les vagues) ou l'immense, le bordélique, l'immensément bordélique Soho (vue sur rien du tout ; on n'y voit rien !!). Ceux qui survivent aux pisco et reggaeton (me gusta la gasolina... ah oui, pour la musique il n'y a pas le choix) vont en général se finir à la Isla, face à El Gringo ; le laxisme des marineros y permet tous les débordements!
L'immense discothèque la "soho": écrans géants, 3 salles, 2 étages et du monde...
L'immense Chino qui est toujours bien entouré...
Voilà pour le guide du fêtard, le Stormrider à présent. Les meilleures vagues se concentrent autour de la Isla Alacran, une presqu'île située au pied d'El Morro, la falaise qui domine la ville, la protège et la menace de ses éboulements fréquents. Adorée des Ariquéniens, son inscription aura scandé le séjour: "Arica siempre Arica", marque d'un l'orgueil local plutôt bon enfant qui couvre parfois un patriotisme frôlant l'hostilité vis-à-vis des Péruviens et des Boliviens, lesquels le leur rendent bien.
La isla arlacan vue du Morro
La compétition baptisée "Los Maestros del Gringo" par analogie avec le Pipe masters a été lancée le deuxième jour de notre arrivée et c'était.... fou, complètement fou de voir les meilleurs surfeurs chiliens ainsi que des péruviens et des brésiliens se jeter pendant trois jours dans des vagues de 2 à 3 mètres qui se fracassaient si rapidement qu'elles ne permettaient pas de manoeuvres. En droite ça tirait tout droit ou ça tubait; placer un roller ou un cut-back relevait de l'exploit. Le take-off de la gauche conduisait tout droit dans le tube, d'où les surfeurs étaient recrachés par un souffle très puissant. Pas mal de vagues auront été refusées.
Le vainqueur Ramon Navarro et l'un de ses tubes (photo: phil muller)
Take off backé de rigueur pour Morris Tapia
Renato Aguirre et son take off
Un peu de body
El Gringo se situe sur la gauche de la Isla. Plus petite, cette vague ne perd rien en puissance ni en dangerosité car elle casse si près du bord qu'il devient presque rassurant de voir une grosse houle se briser au large. A la différence de sa voisine, la Isla n'est pas vraiment une vague difficile: ni très creuse ni très rapide, il faut juste éviter les rochers. A peu près trois cent mètres au large gronde El Buey, un spot de gros qui atteint fréquemment les quatre-cinq mètres. Nous aurons entendu tout et son contraire à son sujet, mais les surfeurs la trouvent généralement plus accessible que El Gringo car elle casse dans plus d'eau et creuse moins. Il n'empêche que certains amateurs du Gringo se refusent à l'approcher, avançant que les courants y sont très puissants, ce que les partisans d'El Buey nuancent ou démentent.Hormis la Isla, il est possible de surfer l'enfilade de plages situées au nord de la ville: Puntilla, Chinchorro et Las Machas. Cet ordre désigne ne désigne pas seulement leur éloignement, mais aussi leur qualité: Puntilla ne présente pas un grand intérêt, Chinchorro marche bien même si elle filtre trop la houle, et Las Machas a très bonne réputation. Nous ne l'avons pas vérifiée, ce beachbreak se trouvant au-delà de la zone desservie par les taxis et les bus. Juste une note sur El cacho rançio, au sud et à l'extérieur de la ville: le Chino nous l'a conseillé comme repli un jour que le vent onshore pourrissait les vagues. Une drôle d'idée, car le spot n'est pas mieux orienté. Si cet endroit se mérite (trois quarts d'heure de marche), il est difficile de faire plus sinistre: on prendrait la plage d'à-côté pour décharge, de gros tuyaux douteux plongent depuis les usines de poisson (fermées ?) dans la mer, les vautours rassemblés autour des usines bouffent le cadavre de pélicans morts, un mec cuvait près des rochers etc. Mathieu avait eu raison d'opter pour Chinchorro: vague "el tubo". Par la suite, il s'est avéré que le reef situé juste devant l'usine n'est pas le spot, qui exige une taille plus conséquente pour marcher, et que personne n'y surfe par peur d'y choper une gastro.
El tubo
La isla, une vague plus accessible
CONSEILS:
- peu de shop ouvert l'hiver
- allez voir Chino au Huntington surfshop dans la rue principal, s'il n'y est plus vous ne pouvez pas le manquer de toute façon..
- board basique achetée par AC pour 600 francs à la compèt
- resto pas cher rue Maipu en face d'une librairie, 8 frs le repas et le gérant est vraiment sympa
- Maison de France dans le coin de l'école Santa lucia, 140 frs environs pour petit-déj, déj, dîner, apéro et nuit, internet et tv5 gratuit si vous êtes français, au menu tarte tatin et gratin dauphinois (et pisco bien évidemment).
- Résidencial blanquita en haut rue Maipu, 40 frs la nuit, eau chaude, bon rapport qualité-prix.
- Taxi au prix unique de 1000 pesos, ne pas donner plus
- attention aux oursins et aux pousses-pieds qui ont tendance à attaquer les surfeurs
- ville assez sûr, aucun problème, vous pouvez même dormir dans la rue (mais attention aux carabineros sinon prison)
- entrée de boîte 25 frs si vous arrivez pas à rentrer gratis, 10 frs l'open bar et 6 frs la bière à l'intérieur (pourtant la bière est l'alcool le plus cher en rapport degré-cuite).
Après la traversée de plusieurs régions, dans le grand Nord le paysage se simplifie, devient très minéral. Sèche et poussiéreuse, enclavée au fond d'une vallée désertique, un peu défraîchie voire même désolée par endroits, l'oasis d'Arica n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler une "belle ville" s'il faut pour cela compter les monuments et battre le record des siècles, mais son atmosphère tranquille ainsi que ses habitants la rendent très attachante. Le contraste entre le désert d'Atacama (de la terre brune, c'est pas le Sahara) et celui d'en face, beaucoup plus austral avec ses couleurs froides et sa faune pingouinesque, fait d'Arica une zone étrange.
Côté végétation, presque rien à déclarer; la ville s'efforce de décliner des arbustes et les seuls arbres sont des palmiers. Ceci dit, on était très content de voir des palmiers: c'est exotique! La "cité du printemps éternel" vit de la pêche, de la drogue (éloignée des mines, Arica utilise sa proximité avec la très poreuse frontière péruvienne où, chaque nuit et à vingt mètres des douanes, les passeurs sont à la chasse aux sacs) et d'un tourisme largement inférieur aux espérances suscitées par son statut de zone franche. Promise à devenir une station balnéaire prisée, un second Vina del Mar, Arica n'a finalement pas explosée et c'est Iquique qui en a profitée.
C'est en nous dirigeant du terminal vers le centre ville que nous avons rencontré Christian: cet ancien businessman a tout plaqué pour ouvrir des chambres d'hôtes à Arica. S'installer dans un hôtel nommé la "Maison de France" est sans doute un choix assez lâche, mais l'accueil exceptionnel et la quantité d'informations que l'on a pu engranger sur les environs ne nous l'ont pas fait regretter. Subtil et direct, Christian est un personnage, avec ce que cela comporte d'excessif et de génial. Son franc-parlé résiste à toutes les situations mais ne doit pas être pris au mot; le discours peu nuancé qu'il tient à l'égard des Chiliens paraîtrait amer. Or Christian est vraiment généreux, et si sa générosité s'est parfois trouvée abusée par ce que sa fine épouse chilienne Alicia appelle "le mal national" (l'entubage), elle ne s'est pas changée en amertume, à la différence des autres expats rencontrés par leur intermédiaire.
Mathieu testait la Isla tandis que Emilie et moi, parties en quête d'une planche, rencontrions un branleur aux yeux qui pétillent et avec de la suite dans les idées, naturellement branché sur 100 000 volts quand il n'est pas shooté à autre chose: El Chino, vendeur au Huntington surf shop de l'adorable Jessica, futur amoureux transi d'Emilie et notre pote à tous les trois. Ce mec est unique. Si vous allez à Arica, débrouillez-vous pour le rencontrer! Nos journées se déroulaient plus ou moins de la manière suivante : petit-dej avec café bolivien et tout, surf check rapide au bout de la rue qui débouche sur "Puntilla" (plage Chinchorro), une plage aux vagues petites et molles, réveil de Machu, départ pour la Isla, surf lorsque la marée était à la bonne hauteur (la Choupette alias Emilie lisait, écrivait ou se promenait), pause completo -un hot-dog amélioré-, balade, retour à la Maison de France, apéro avec Christian, verre en ville puis sortie avec l'incroyable Chino et ses potes.
En l'absence de ciné, concerts ou autres trucs du genre, les options homologuées par le WCT (world cuite tour pour les ignares) sont à Arica au nombre de une: descente des bouteilles sur le parking de la boîte, boîte avec au choix le select El Kamikaze (vue sur les vagues) ou l'immense, le bordélique, l'immensément bordélique Soho (vue sur rien du tout ; on n'y voit rien !!). Ceux qui survivent aux pisco et reggaeton (me gusta la gasolina... ah oui, pour la musique il n'y a pas le choix) vont en général se finir à la Isla, face à El Gringo ; le laxisme des marineros y permet tous les débordements!
L'immense discothèque la "soho": écrans géants, 3 salles, 2 étages et du monde...
L'immense Chino qui est toujours bien entouré...
Voilà pour le guide du fêtard, le Stormrider à présent. Les meilleures vagues se concentrent autour de la Isla Alacran, une presqu'île située au pied d'El Morro, la falaise qui domine la ville, la protège et la menace de ses éboulements fréquents. Adorée des Ariquéniens, son inscription aura scandé le séjour: "Arica siempre Arica", marque d'un l'orgueil local plutôt bon enfant qui couvre parfois un patriotisme frôlant l'hostilité vis-à-vis des Péruviens et des Boliviens, lesquels le leur rendent bien.
La isla arlacan vue du Morro
La compétition baptisée "Los Maestros del Gringo" par analogie avec le Pipe masters a été lancée le deuxième jour de notre arrivée et c'était.... fou, complètement fou de voir les meilleurs surfeurs chiliens ainsi que des péruviens et des brésiliens se jeter pendant trois jours dans des vagues de 2 à 3 mètres qui se fracassaient si rapidement qu'elles ne permettaient pas de manoeuvres. En droite ça tirait tout droit ou ça tubait; placer un roller ou un cut-back relevait de l'exploit. Le take-off de la gauche conduisait tout droit dans le tube, d'où les surfeurs étaient recrachés par un souffle très puissant. Pas mal de vagues auront été refusées.
Le vainqueur Ramon Navarro et l'un de ses tubes (photo: phil muller)
Take off backé de rigueur pour Morris Tapia
Renato Aguirre et son take off
Un peu de body
El Gringo se situe sur la gauche de la Isla. Plus petite, cette vague ne perd rien en puissance ni en dangerosité car elle casse si près du bord qu'il devient presque rassurant de voir une grosse houle se briser au large. A la différence de sa voisine, la Isla n'est pas vraiment une vague difficile: ni très creuse ni très rapide, il faut juste éviter les rochers. A peu près trois cent mètres au large gronde El Buey, un spot de gros qui atteint fréquemment les quatre-cinq mètres. Nous aurons entendu tout et son contraire à son sujet, mais les surfeurs la trouvent généralement plus accessible que El Gringo car elle casse dans plus d'eau et creuse moins. Il n'empêche que certains amateurs du Gringo se refusent à l'approcher, avançant que les courants y sont très puissants, ce que les partisans d'El Buey nuancent ou démentent.Hormis la Isla, il est possible de surfer l'enfilade de plages situées au nord de la ville: Puntilla, Chinchorro et Las Machas. Cet ordre désigne ne désigne pas seulement leur éloignement, mais aussi leur qualité: Puntilla ne présente pas un grand intérêt, Chinchorro marche bien même si elle filtre trop la houle, et Las Machas a très bonne réputation. Nous ne l'avons pas vérifiée, ce beachbreak se trouvant au-delà de la zone desservie par les taxis et les bus. Juste une note sur El cacho rançio, au sud et à l'extérieur de la ville: le Chino nous l'a conseillé comme repli un jour que le vent onshore pourrissait les vagues. Une drôle d'idée, car le spot n'est pas mieux orienté. Si cet endroit se mérite (trois quarts d'heure de marche), il est difficile de faire plus sinistre: on prendrait la plage d'à-côté pour décharge, de gros tuyaux douteux plongent depuis les usines de poisson (fermées ?) dans la mer, les vautours rassemblés autour des usines bouffent le cadavre de pélicans morts, un mec cuvait près des rochers etc. Mathieu avait eu raison d'opter pour Chinchorro: vague "el tubo". Par la suite, il s'est avéré que le reef situé juste devant l'usine n'est pas le spot, qui exige une taille plus conséquente pour marcher, et que personne n'y surfe par peur d'y choper une gastro.
El tubo
La isla, une vague plus accessible
CONSEILS:
- peu de shop ouvert l'hiver
- allez voir Chino au Huntington surfshop dans la rue principal, s'il n'y est plus vous ne pouvez pas le manquer de toute façon..
- board basique achetée par AC pour 600 francs à la compèt
- resto pas cher rue Maipu en face d'une librairie, 8 frs le repas et le gérant est vraiment sympa
- Maison de France dans le coin de l'école Santa lucia, 140 frs environs pour petit-déj, déj, dîner, apéro et nuit, internet et tv5 gratuit si vous êtes français, au menu tarte tatin et gratin dauphinois (et pisco bien évidemment).
- Résidencial blanquita en haut rue Maipu, 40 frs la nuit, eau chaude, bon rapport qualité-prix.
- Taxi au prix unique de 1000 pesos, ne pas donner plus
- attention aux oursins et aux pousses-pieds qui ont tendance à attaquer les surfeurs
- ville assez sûr, aucun problème, vous pouvez même dormir dans la rue (mais attention aux carabineros sinon prison)
- entrée de boîte 25 frs si vous arrivez pas à rentrer gratis, 10 frs l'open bar et 6 frs la bière à l'intérieur (pourtant la bière est l'alcool le plus cher en rapport degré-cuite).
Merci à AC pour son immense participation au texte
08 février 2006
Trip Chili - Santiago
Aéroport de Santiago du Chili, après 17 heures de vol la première impression: il fait froid. Eh oui ici c'est l'hiver.
Santiago est une ville immense. Du haut du mont San Cristobal, les filles comparant la ville à Paris (qu'elles connaissent bien) diront que la superficie de Santiago est bien supérieure à celle de Paris, Santiago n'étant peuplée que de 4,5 millions pourtant. Ceci s'explique peut-être par la fréquence des tremblors (secousses sismiques) obligeant la population a construire "ras du sol".
Beaucoup parle de Santiago d'abord par ses bus, c'est vrai que c'est l'une de ses caractéristiques. De gros engins crachant une fumée noire de leurs pots d'échappements montants, roulant à vive allure feignant de renverser quiconque s'aventura trop près du caniveau. Si jamais vous avez l'idée de vous aventurer à l'intérieur faites-vous d'abord une place puis observez bien les commerçants ambulants qui rentrent à chaque arrêt vendant des barres de céréales, des pendentifs ou même des chaussettes. Pour les chaussetttes, ils les vendent en toutes tailles et en toutes couleurs. Outre l'aspect "racketteur" ou "folklorique" que celà représente, on appelle çà le système-D, système qui, à mon avis, fait vivre plus d'un chilien.
Santiago c'est aussi ses nombreux chiens errants, sa plaza de las armas magnifique, ses nombreux monts donnant un point de vue exceptionnel sur la capitale, son musée de las bellas artes, son palais présidentiel (la moneda et son histoire), et enfin tout ce que l'on a pas vu! Sans oublier bien évidemment l'accueil que nous a réservé la famille d'AC, simple et généreuse.
Après 6 jours passés à Santiago, l'océan nous appelle. Avant de repartir vers le nord, direction Valparaiso, un des ports les plus importants du Chili. La ville est construite à flanc de colline avec des habitations très colorées tombant jusqu'à la mer. Je ne peux m'empêcher de voir que le swell est présent sur quelques cailloux observés à travers la vitre crasseuse du bus.
Après la visite de Valparaiso, direction vina del mar et ses beachbreaks. Le swell est présent, malheureusement un fort vent on-shore souffle sur la plage de renaca et sape toute les vagues. Celà n'a pas empêché AC d'aller loué une planche pendant que je me changeai.
Première session dégueulasse comme prévu. L'eau n'est pas si chaude, phénomène dû à la fosse sous-marine longeant toute la côte du chili et provoquant de fortes zones de courants dons des remontées d'eaux froides. Après une mise à l'eau surmotivée dans un bon 1.5m bien sale comme y faut, je me rend compte que je dérive très vite, ce qui fût à l'origine de mon premier tout droit. AC se met à l'eau alors que je tente encore de passer la barre infranchissable avec ce vent et ces courants. Bilan quelques bons tout droit chacun et tout de même une bonne impression du potentiel chilien.
Classic renaca (quand il n'y a pas de vent)
CONSEILS :
- Pas beaucoup de surfshop à Santiago
- Quelques uns à renaca mais un seul d'ouvert en hiver, l'été là bas tout est différent.
- Malibu basique à louer 15 euros la journée environ (autrement dit autant en acheter une cf arica)
- Peu de bodyboard
- Compagnie de car: pullman ou turbus pour le meilleur sécurité-confort-prix
- Pas beaucoup de surfshop à Santiago
- Quelques uns à renaca mais un seul d'ouvert en hiver, l'été là bas tout est différent.
- Malibu basique à louer 15 euros la journée environ (autrement dit autant en acheter une cf arica)
- Peu de bodyboard
- Compagnie de car: pullman ou turbus pour le meilleur sécurité-confort-prix
Trip Chili - Préambule
A force de vadrouiller sur les forums de glisse, voilà qu'en cette fin d'année 2004 je tombe sur un post d'une certaine raphael cherchant un coéquipier pour un trip chilien pour le mois de Juillet 2005. Celà tombe bien, le Chili était l'une de mes destinations envisagées, d'abord pour ses vagues et pour ses merveilleux paysages, mais aussi pour son histoire politique assez récente.
Après avoir répondu au post de Anne-claire alias raphael "rafette", décision est prise de se rencontrer (pas évident, madame étudiant à Paris et étant originaire du Morbihan). Après avoir discuté autour d'un verre dans un café concarnois (je vous laisse deviné quelle type de boisson..), me voilà embarqué dans ce trip je ne sais trop comment, peut-être la bonne impression que m'a fait cette rafette que je rencontrait en chair et en os pour la première fois ou peut-être le fait qu'elle ait de la famille là bas.
Certes le mois de Juillet n'était pas l'idéal pour partir pour cause de vacances scolaires européennes mais en s'y prenant assez tôt (décembre) rafette aura géré les billets à un prix honnête (merci encore).
Me voilà engagé à partir avec deux jeunes filles: Anne-claire et Emilie, l'une de ses amies.