Blog de bodyboard plus qu'amateur, de trips et de diverses conneries finistèriennes.

03 septembre 2006

Trip 2: Nicaragua

Je le savais en m'y rendant, le Nicaragua serait vraiment différent. Deuxième pays le plus pauvre de tout l'Hémisphère Ouest après Haïti, le Nicaragua n'en est pas pour autant un pays dangereux (si l'on respecte les règles d'usages).



Après des zones aussi touristiques que le Costa Rica ou Bocas del Toro, la frontière fait ici un peu office de barrage pour nombre de touristes. Bien sûr il reste beaucoup d'étrangers mais pour la majorité plutôt jeunes et plutôt tranquilles...Le voyage prend à partir d'ici encore plus d'intérêt.

Les droits de sortie du pays payés, il ne me reste plus qu'à traverser une route longue de 200m pour entrer au Nicaragua. Cette portion de la panaméricaine est le siège d'échanges commerciaux multiples où Ticos et Nicas s'adonnent au systèmes D qui les font vivre.

Bizarrement plus cher que dans mon guide, la taxe d'entrée au Nicaragua me permet de rejoindre le terminal de bus. Hésitant à pénetrer dans un bus bondé avec mon bodyboard et mon gros sac, je me résigne à payer un collectivo qui n'est finalement guère plus cher pour me rendre à Rivas.

Sur la route, le paysage est ici bien différent, un horizon aride laisse place à quelques arbres dominés par les deux volcans de l'île Ometepe.

Arrivé à Rivas, fini le collectivo, je choisi l'option transport en commun et monte dans un bus bondé, sac et planche sur le toit. Les bus sont beaucoup plus rustiques qu'au Costa Rica et ont beaucoup plus de charme. Au milieu de travailleurs, écoliers et quelques touristes se mélangent poutres, sacs de ciment, bagages, poissons et diverses denrées alimentaires. Je suis au fond du bus, plié en trois, température à l'ombre 37°C, heureusement le trajet est court.


  • San Juan Del Sur:

San Juan Del Sur est ma première étape, normale c'est la capitale du surf Nica. Certes nombres d'autres spots existent mais sa proximité avec le Costa en fait l'un des plus réputé.

Le spot de Playa Madera présente un beachbreak puissant avec une vague creuse et tubulaire. De plus, le seul hôtel présent vous permet de loger pour 5USD en face du spot pour la nuit.

Résider en ville est aussi cher mais la nourriture l'est moins, négociez bien votre taxi avant de rejoindre n'importe quel plage afin d'éviter quelques surprises...

  • Ile Ometepe:

Après surf et détente à San Juan, direction San Jorge en collectivo pour rejoindre l'île par bateau. La liaison est effectuée 2 à 3 fois par jour et dure une heure, donnant le temps d'admirer les deux volcans avec un peu de recul.

Les habitants sont ici beaucoup plus calmes, un véritable havre de paix peut-être du à la non participation des habitants aux différentes guerres passées. Logé sur la Playa Venitia, les pieds dans le lac Nicaragua, l'acceuil est chaleureux et la vue imprenable. Le lac paraît tout de même pollué ce qui n'empêche pas la population de l'île de laver son linge tous les jours. On m'explique qu'auparavant il y avait des tortues pleins le lac aujourd'hui disparues.

Le propriétaire de la chambre où je loge propose une excursion sur le volcan Conception. Quelle idée! Après 4 heures de marche, nous arrivons à 1000m d'altitude et ne pouvons aller plus loin. La montée donne vue sur le lac et permet d'entendre et d'admirer de nombreux singes.

La montée de l'autre volcan est réalisable et donne vu sur lagune et chute d'eau. Playa Venitia est vraiment un endroit reposant, un peu trop, je décide donc de partir.

  • Grenada:

Grenada est une des villes les plus célèbres du Nicaragua du fait de son architecture colonial et de son dynamisme. La Semana Santa (semaine de Pâques) étant, je décide d'y séjourner plus longtemps que prévu, les transports et hôtels étant saturés. La semaine Sainte est en Amérique centrale l'occasion de prendre un long congé et de faire la fête et les Nicas ne s'en privent pas en "débarquant" nombreux à Grenada et sur les bords du lac Nicaragua.

L'hôtel Bearded Monkey est à Grenada la meilleure option, ce sera d'ailleurs la meilleure de mon voyage. Dortoir, restaurant, bar, Happy hour, DVD, CD, librairie, internet, hamacs, jeux...tout y est fait pour passer un bon séjour.

Les sorties sont donc nombreuses et Grenada offre un choix important de bar-boîte. Au guide du fêtard le Café Nuit, El Club et le César sont à égalité, Nica libre à volonté.

Il ne s'agirait pas de passer dix jours à ne rien faire, je m'emploie donc à remuer mes fesses et à grimper le mont Mombacho, donnant vue sur las isletas, Grenada, la lagune Apoyo, le lac et Managua au loin. La montée est corsée et faisable en véhicule militaire moyennant 9USD. Préférez le stop et la marche beaucoup plus dépaysant.

La lagune Apoyo, non loin de Grenada, est idéal pour la relaxation, pas grand monde, kayak et détente au rendez-vous. Las isletas quant à elles n'ont pas grand intérêt si ce n'est que de montrer les habitations aisées du Nicaragua.

  • Managua:

Une seule raison pour cette destination, prendre le bus, et ce sera bien l'essentiel ici. Managua ne ressemble en rien à une capitale, une grande avenue, des quartiers et résidences éclatées. Victime d'un récent tremblement de terre, Managua ne s'est pas reconstruite.

Malheureusement pour moi, le terminal de bus Ticabus est, d'après mon guide dans l'un des quartiers les plus "chaud" de la ville. Le taxi me dépose à l'hôtel le plus près du terminal et je décide de sortir visiter les alentours qui n'ont pas l'air si dangeureux. La propriétaire de l'hôtel me rappelle tout de même à l'ordre en me disant de faire très attention. Après une visite succinte du quartier et deux rencontres plus qu'étranges, je décide de me cloîtrer dans l'hôtel et d'attendre demain matin pour partir.

Trip 2: Bilan Costa Rica

Parcs nationaux, volcans, surf, jungle, plages caraïbes ou pacifiques, sports "extrêmes" en tout genre mais surtout sa faune et sa flore font du Costa Rica un pays exceptionnellement riche malgré sa superficie (deux fois la Bretagne). Mis à part ses routes déplorables, le Costa Rica a su en profiter en mettant en place un tourisme très organisé.
Ce tourisme conduit malheureusement à quelques "dérives" qui m'auront dérangées et me conduisent à dire à la fin de ce voyage que le Costa Rica est le pays que j'ai le moins apprécié au niveau humain: le fait que beaucoup de ticos ne font aucun effort à parler l'espagnol préférant perfectionner leur anglais parlé; le fait que beaucoup de ticos sont animés d'une antipathie telle qu'elle me pousse à croire qu'ils ne veulent que faire de l'argent; le fait que beaucoup de ticos critiquent les gringos sans se rendre compte qu'ils en ont les mêmes moeurs; et surtout le fait que le Costa Rica oubli et crache même sur ses frères voisins panaméens et nicaraguayens ce qui amène les pays alentours à considérer le CR comme "la puta" de l'Amérique centrale...
Bien sûr il ne s'agit ici que de mon expérience et je n'oubli pas tous les ticos sympathiques rencontrés...